Le Tambour

Le tambour a été utilisé de temps immémorial. Les Aînés disent que le tambour était situé au milieu de la communauté.

 

Avant que les Mi’gmaq érigent leur wigwams, ils cherchaient d’abord un cèdre. Le cœur du cèdre serait enlevé, jusqu’à ce qu’il ne reste qu’environ quatre pouces du contour. Ils prenaient les morceaux du milieu pour faire un feu dans lequel ils plaçaient quatre pierres pour le chauffer. Ensuite, ces pierres chaudes étaient placées dans le centre du cèdre évidé, jusqu’à ce qu’elles tiédissent. Cette procédure séchait le bois et empêchait les fissures. Une peau d’animal était ensuite tendue dessus et on la laissait sécher plusieurs jours, jusqu’à ce qu’elle soit prête à utiliser.

 

Le tambour était ensuite réveillé par un groupe d’Aînés avec un festin et des chants, et avant l’usage, on procédait à une cérémonie de purification. Tous les tambours étaient purifiés avec du foin d’odeur; du tabac était offert en signe de respect envers les esprits et la Terre mère pour nous permettre d’accéder à ses ressources. Le son du tambour était entendu de très loin, et cela guidait les Mi’gmaq vers leurs terres saisonnières.

 

Nous avons continué à utiliser le tambour surtout lors de cérémonies, de même que pour appeler les gens aux rassemblements, aux fêtes et pour avertir d’une invasion. De plus, le battement du tambour est comme le battement de cœur de notre mère (la terre), qui aide à envoyer des messages au Créateur, et on le respecte ainsi.

 

Les Mi’gmaq se divisaient en groupes et de déplaçaient vers différents endroits sur le territoire. Toutefois, le tambour était toujours présent. Cela voulait dire qu’il fallait avoir un tambour qu’on transportait de communauté en communauté. Avec ceci en tête, une autre sorte de tambour est confectionné, le tambour à main. Il est plus personnel et on joue de ce tambour seul ou avec d’autres tambour à main.

 

Lorsqu’un animal était tué, rien n’était gaspillé. La peau de chevreuil était souvent utilisée pour le tambour à main. La plupart des tambours mesuraient seize pouces de diamètre et donnaient un son d’une hauteur moyenne. Certain disent que lorsqu’on joue le tambour, le son se rend au cœur.

 

La voix d’un tambour nous vient sous la forme d’une prière, et ainsi certains utilisent le tambour pour échanger avec le monde des esprits.