Saumon

V - On ne pêchait jamais le saumon ici, on avait pas le droit, mais es les personnes qui ¸travaillaient avec les gens de Kedgewick, Matapédia , Gespeg; ils avaient le droit de pêcher et ils le faisaient avec les autres français.
A - Dans les camps de pêche
V - Oui, mais nous autres on ne faisait pas ça, car on n’avait pas le droit
A - Même pas les familles à venir?
V - On achetait du magasin, tu sais ce qu’ils essayaient de faire? Ils essayaient de nous dire ce saumon est brillant, mais le saumon noir est presque brillant et ils mettaient un autre livre.
A - Donc, ils essayaient de vous truquer?
V - Oui, ils essayaient de truquer les amérindiens, Ils avaient le droit de pêcher maintenant, car les gardiens venaient de Campbellton, quand il fallait que tu rentres (inaudible) une deuxième fois. Mais maintenant, c’est très différent, tu peux pêcher quand tu désires, ils enlèvent seulement leurs filets les samedis, je crois qu’il y a une cédule.
A - Je ne pense pas que les gens d’aujourd’hui réalisent la misère que nos ainés ont dû endurer pour que l’on ait nos droits de pêche.
V - Uh hum
A - …Pour les droits de pêche…
V - Je sais
A - Et d’avoir tous ces droits avec la chasse
V et A - avec la chasse et les rassemblements
V - Maintenant, le saumon est gratuit, parce qu’avant ils disaient que tu pouvais le vendre aux français ou au blancs. Mais, ils vendaient, car j’ai un vieux journal qui dit : les droits de chasse ne peuvent pas être vendu à Campbellton, tu vas être prévenu et ton véhicule va être saisie. Ils ont même mis sur la première page, je l’ai sauvé. Les amérindiens n’affichent pas leurs poissons et ils ont le droit de chasser et pêcher. Le gouvernement travaille dur, maintenant ils doivent avoir un permis. Mon garçon a été à Gespegiaq et ils lui disent de s’en aller. Il leurs a répondu je suis amérindien je suis intitulé de pêcher ou je veux pêcher.
A - Il y a encore beaucoup de batailles à disputer
V - Il y a beaucoup de bataille à lutter contre. On parlait justement de ça l’autre jour. Je me suis demandé qu’allait devenir la génération plus jeune. Il faut qu’ils pêchent, c’est notre façon de vivre.