Listuguj
Blottie dans une vallée entourée de montagnes et sur le bord de la rivière Restigouche, se retrouve la communauté de Listuguj. Cependant, les Mi’gmaq de Listuguj n’ont pas toujours résidé du côté québécois de la rivière.
Avant 1745, les Mi’gmaq habitaient au pied du Mont Sugarloaf, à l’endroit où se retrouve aujourd’hui le village d’Atholville au Nouveau-Brunswick. Ce lieu s’appelait traditionnellement Tigog avant de devenir Listuguj de l’autre côté de la rivière.
En 1860, une communauté catholique romaine, l’ordre des Récollets a construit une mission à Tigog. La première mission des Récollets a été établie à Percé, mais les Anglais l’ont détruite en 1690. C’est alors que les missionnaires ont déménagé à Tigog.
À cette époque, les Mi’gmaq de Tigog vivaient dans des wigwams fait d’écorce de bouleau. C’était leur maison traditionnelle. À partir de 1812, un certain nombre de Mi’gmaq vivaient dans des cabanes en bois rond.
En 1817, on dénombrait seulement cinquante familles à Listuguj. Plusieurs familles vivaient à la mission établie par les Récollets. Les autres étaient dispersées le long de la rivière Restigouche.
La communauté a continué à se développer en augmentant au fil des jours. Vers 1858, on dénombrait environ 40 maisons et quelques fermes.
Malgré l’allure des nouvelles maisons de style européen, plusieurs Mi’gmaq continuaient d’habiter leur wigwam. Vers 1858, il y avait toujours environ 30 familles qui vivaient dans leur wigwam d’écorce de bouleau.
Comme les Mi’gmaq de Gesgapegiag, les Mi’gmaq de Listuguj encochaient les érables à l’embouchure de la rivière Restigouche pour en tirer le sirop d’érable.