Chasse d’Automne

A - Audrey Isaac
G - Gordon Isaac Sr.

A - Assis avec Gordon Isaac Sr. et il a été un chasseur à Listuguj pour combien d’années maintenant Gordon, quand as-tu débuté? 
G - Oh environ 40 ans maintenant, peut-être 45 ans. Je me rappelle quand j’étais enfant je chassais. J’ai peut-être commencé à chasser quand j’avais 10 ans, 9 ans. 
A - Quel âge as-tu maintenant Gordon? 
G - 67.
A - Donc, est-ce que ton père t’a appris à chasser quand tu étais un petit garçon? 
G - Oui, il chassait, nous faisions ce qu’il faisait; nous chassions comme lui. À l’automne, nous recherchions les pistes de chevreuil, comme dans le marais, nous allions là et recherchions des pistes. Donc, à la première neige, tous partait en forêt et recherchait les pistes. Quelques uns apparaissaient, si tu étais chanceux, d’autres pas moindre. J’étais habituellement chanceux. 
A - Dans ce temps, est-ce qu’il y avait beaucoup de chevreuils? 
G - Oui, dans ce temps, il y avait beaucoup de chevreuils. Dans le marais, partout où nous allions il y avait beaucoup de chevreuils, il y avait peu d’orignaux, vraiment peu. 
A - Et cela était environ 40 ans passés? 
G - Oui.
A - Pas beaucoup d’orignaux? 
G - Et cela a commencé, les coyotes sont arrivés et quand les coyotes sont arrivés, ils ont souillés tous les chevreuils. Et nous ne pouvions chasser parce que nous ne pouvions plus en trouver. Et soudainement, il y avait plus d’orignaux que tout autre chose, il y avait des orignaux partout, donc on a commencé à chassé l’original. Et nous en tirions une, nous enlevions la peau, la coupait en quartier, et nous l’emportions à la route, et quelqu’un la ramasserait avec un camion ou autre. Et c’est comme cela que nous apportions nos orignaux à la maison. Et il y avait une seule fois, moi et Raymond Isaac et John Carl, nous avons monté à Gapalnawei et c’était la première fois que nous venions face à face avec un orignal, donc je ne pouvais bouger, je ne pouvais tirer, parce que l’orignal était à environ 10 pieds, il me regardait et je ne pouvais rien faire. Donc, je suis retournée au camp et j’ai dis cela à Raymond Isaac et il y a été, il a tiré quelques coups et y est allé et en a tiré un. Et nous l’avions enlevé de là et avons enlevé les intestins et la peux et tout et l’avons coupé et tout et l’avons apporté à la maison. Après mon vieux est venu et l’homme qui fume la viande pour un peu de temps, et après le gars qui sèche la viande et tout le reste. Et après, nous avons ri de lui. C’était John Condo une fois. Longtemps passés, il était asséché, il était déshydraté et mon père lui a dit « Ne touche pas cela parce que tu vas être malade ». Il s’est viré de bord et a commencé à la mastiquer et tout. Et quand il a avalé un morceau de viande, il a enflé et a eu des crampes toute la journée. Parce que c’est sec, et quand c’est mouillé cela s’étend. Dans ce temps, il n’y avait pas de congélateur, tu le mettais dans ton petit réfrigérateur que tu avais, et tu donnais le reste. C’était sur une base de premier arrivé, premier servi. Et ils venaient et tout était parti. C’était longtemps passé. 
A - Donc, quand la viande était séchée et que tu étais prêt à la cuire, tu la mettais dans l’eau? 
G - Tu devais la couper, et après tu vas cuire cela, faire du ragoût et il va s’étendre de nouveau. C’était vraiment bon, vraiment savoureux. 
A - Et c’est comme cela que la viande durait plus longtemps? 
G - Exactement, oui, tu pouvais manger cela tout l’été, c’était fumé, séché fumé. 
A - Maintenant, nous allons revenir à quand vous apportiez la viande à la maison, est-ce que vous coupiez la viande dans la forêt ou quand vous arriviez à la maison? 
G - Quand nous étions dans la forêt, on la coupait en quartiers, c’était plus léger, nous le levions et le transportions à la prochaine route où nous la ferions ramasser par un camion après, et après quand nous l’avions à la maison c’est à ce temps que nous la tranchions et la division en deux parts ou trois parts ou quatre part ou combien de chasseurs étaient là. S’il y avait 6 chasseurs, nous divisions en 6 parts, s’il y en avait 4, nous divisions en 4 parts. Il n’y avait pas de scie, pas de hache, il y avait juste une hache une fois pour le couper et tout tu sais, tu prends ceci, tu prends cela, également, nous divisions le tout également entre tous les chasseurs, si nous étions 6 nous divisions en 6 parts égales, c’est ce que nous faisions quand nous l’apportions à la maison. 
A - Oui, en allant vers ta maison il y avait un orignal de suspendu. Est-ce que vous devez le saigner? 
G - Si tu veux de la bonne viande, mon père me disait « Tu dois la prendre et la suspendre et la faire saigner ». Si tu ne fais pas cela après avoir enlevé la peau, la mettre en quartier, il va avoir du gaz et tout cela parce que trop de sang et elle va pourrir beaucoup plus vite. Maintenant, il y a des congélateurs, et ils peuvent l’apporter au boucher, l’empaqueter et tout et après la diviser, encore de la même manière. Quatre chasseurs ou n’importe combien de personnes sont là, nous avions une part égale. 
A - Donc dans ce temps, apparemment il y avait plus de chevreuils et pas d’orignal jusqu’à ce que tu voies ce premier orignal 30 ou 40 ans passés, et maintenant on a plein d’orignal et pas de chevreuil? 
A - Pas de chevreuil à cause des coyotes. Maintenant, quand tu vas chasser l’orignal, des années passés, tu pouvais marcher à Gapalanewei. 
G - Marcher à Ugipag’jg et de là nous montons à Gapalanewei et nous allions voir pour des pistes fraîches. Il n'y avait aucune tour là, des échafaudages. Nous montions et tous ceux qui pouvaient appelé l’orignal les appelaient. Ils apparaissaient et des fois n’apparaissaient pas. Des fois, deux ou trois jours nous attendions. 
A - En haut de cette tour? 
G - La nuit, nous prenions notre tour, durant le jour ou la nuit. 
A - Est-ce que vous redescendiez à tous les jours? 
G - Non, non, non, on montait un camp, et des fois nous manquions de nourriture. Il y une fois que nous mangions que de la truite et nous envoyions quelqu’un nous chercher quelque chose. 
A - (rire) oui, oui. 
G - Et c’est cela. Nous avions quelque chose, nous mangions juste de la truite c’est tout. De la truite et Lusginigin. 
A - Donc il y avait beaucoup d’attentes, attentes en position, tu as mentionné aussi que vous chassiez en hiver? 
G - En hiver nous allions chasser en raquettes. C’était le bon temps. Dans ce temps, la neige était environ 4 à 5 pieds de creux et les chevreuils restaient pris là dedans et c’est tout, tu te levais et tirais. Tu sors les intestins, sauve le foie, prend le cœur et mettre cela dans un sac à dos. 
A - Est-ce que tu pouvais avoir un orignal dans l’hiver? 
G - Tu pouvais prendre un orignal en hiver mais tu avais besoin, mon vieux me disait, tu prends une tige et tu la mets dans la neige et ce n’est pas facile, parce qu’un orignal, tu ne le prendras jamais, il est vite. Parce que j’en ai chassé un, une fois et d’aucune manière pourrais-je l’avoir. La neige était trop douce. Il dit si tu as de la neige croûtée et tu peux marcher dessus, c’est le temps que tu peux avoir un orignal. Ils n’iront pas plus loin parce que les orignaux ne sautent pas, ils foncent seulement. Ils n’arrêtent pas et attendre pour toi. 
A - Donc c’est pourquoi la majorité de la chasse à l’orignal est faite à l’automne au lieu de l’hiver? 
G - À l’automne, parce qu’en automne tu peux les appeler et ils vont venir à toi. 
A - Est-ce qu’ils s’accouplaient? 
G - Oui, c’est la saison des accouplements. 
A - Et comment tu les appelles, tu utilises tes mains? 
G - Nous utilisions nos mains, ou une corne ou écorce de bouleau, des gens utilisent des vieux papiers. 
A - Tout le monde ont leur propre petit talent? 
G - L’appel de l’orignal est maintenant plus facile parce que tout ce que tu as à faire est d’appuyer sur un bouton. 
A - Est-ce que cela a fonctionné pour toi? 
G - Ça fonctionne, oui, ça fonctionne. 
A - Donc, tu vois une grosse différence. 
G - Maintenant, nous nous asseyons dans la voiture, nous montons après le souper, reposons un peu, asseyons et relaxons, mettre la radio, faire l’appel à l’orignal et juste attendre, ils apparaissent, c’est facile comme ça maintenant. En haut et à l’entour du Lac Dubé, à l’entour d’Escuminac, partout. 
A - Vous emportiez vos collations?
G - Oh oui, nous restions là toute la nuit parfois. 
A - Il doit faire froid parfois. 
G - De temps à autre.
A - Est-ce que tu apprends tes petits enfants maintenant? 
G - J’ai mon petit fils qui est bon chasseur ici. Je lui ai appris quand il était un tout petit gars. Son nom est Ben et l’autre c’est Connor. Ben a attrapé son premier orignal, cet automne. Il a tiré deux orignaux, la première fois. Je les ai tous eu. 
A - Maintenant, ils sont heureux. J’ai sauté une génération, tu as eu 7 garçons? 
G -  6.
A - Et ils savent tous chasser? 
G - Oui, ils savent tous chasser mais, n’aiment pas la chasse. Gordon a tiré un orignal une fois au lac et n’a jamais chassé après cela. Albert attrape un orignal de temps à autre. Murray ne chasse presque pas. Roddy ne chasse pas du tout et Stewart n’est pas ici, il est dans les États. Ah oui Murray il a le petit Spencer, il aime cela. J’allais le chercher, il aimait aller chasser. Nous étions tous assis une bonne fois et avons attrapé un gros orignal et tous mes petits enfants, tous les trois, Connor, Ben et Spencer. 
A - C’est bien que tu leurs montre notre tradition. 
G - Oui, oui. Ils savent tous comment chasser, ils savent quoi faire et ce n’est plus bon, parce qu’un orignal doit être nettoyé immédiatement. Si tu le laisses trop longtemps, il va pourrir et si tu le manges, tu vas être malade. 
A - Oui.
G - Parce que les gaz se ramassent à l’intérieur en dedans de deux heures et après ce n’est plus bon, tu dois enlever les intestins et le sang aussitôt que tu peux. 
A - Quand tu as un orignal dans la forêt, comment tu mets cet orignal pesant dans un camion? 
G - Un camion avec une boite et beaucoup de blocs. Tire les comme il faut, nous avons une rampe dessus, mets les dessus avec une corde, attache le et tire sur la corde. 
A - Donc au moins deux hommes? 
G - Oui, au moins deux hommes, et j’ai mis un crochet avec une clé anglaise par moi-même. 
A - Est-ce qu’il y a déjà eu un temps où l’orignal a été tiré et mis quelqu’un en danger? Est-ce qu’ils reviennent vous attaquer? 
G - Pas que je sache, jamais vu, ceux qu’on a eus ont été tirés et ils étaient morts. Nous sommes bons avec les animaux, très rare que nous en perdions un. Nous les dépistions toute la journée si nous devions et s’ils partaient nous les laissions partir. 
A - Et si tu ne veux pas blesser la viande et tu veux être certain qu’il est mort, où les tireraient tu? 
G - Dans la tête, ou le cœur. 
A - Ok dans la tête or le cœur. Et le cœur ne ruinera pas la viande? 
G - La partie de la tête, tout est bon, l’orignal en entier. Parce dès que tu tires la tête, le cœur bat encore donc, tu mets un couteau à travers et tout le sang injecte directement et le draine. C’est bon cela. 
A - Est-ce que tu fais quelque chose avec la peau? 
G - J’ai essayé une fois des années passées. Je l’ai étendu dans les prés et moi et père, nous pouvions nous étendre dessu et faire plein de choses avec, et nous l’avions réparé. Cela est ce que nous faisions avec la peau, et j’ai enseigné cela à un gars de Maria, la seule fois que j’ai traité cette chose, je n’aime pas cela, ça pue. 
A - La peau? 
G - La peau a une odeur de pourri. 
A - Donc, quel sorte de fusil utilisais tu? 
G - J’avais, quand je suis revenu des États j’avais un 30 calibre, un bon fusil de chasse avec Rene Isaac. Je lui ai donné une carabine, j’ai acheté ma propre carabine et après mon père m’a donné une carabine, je l’ai encore. Et après les spéciales 32, j’ai utilisé plusieurs manches avec cela. J’ai acheté une autre 7 mm, c’était un très bon fusil, très précis, très bonne gamme. Gamme longue, parfois tu vois loin parfois tu vas chasser toute la journée, deux jours, trois jours, tu vois quelque chose de long parfois tu dois seulement tiré mais on l’avais parce que nous avions de bons fusils.

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Communautés: 
Listuguj
Auteur: 
Audrey Isaac
Gordon parle de la chasse a l’orignal et au chevreuil et des changements de la chasse depuis 40 ans.

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